Il y a trois semaines, c’était mon anniversaire. J’ai été choyée: des amis, une magnifique bouffe préparée par mon chef favori, Éric Gonzalez, et des superbes cadeaux, dont des bijoux, un superbe sac vintage Muse par Christian Chenail, le très éclaté et génial livre de photos Heaven to Hell de David Lachapelle, une pochette de chez Lorena Rossi et, ce qui nous intéresse aujourd’hui, un souper au nouveau Kitchen Galerie Poisson.
C’est mardi. La soirée est fraîche. Après un verre de bulles à l’Assomoir Notre-Dame (que j’aime bien, mais GOD que le barman était emmerdant!), mon amie Claude et moi nous sommes dirigées vers la nouvelle mecque du poisson de Montréal, le Kitchen Galerie Poisson.
À l’image du premier Kitchen Galerie (pas poisson, celui-là. Juste…Kitchen Galerie), le décor Kitchen Galerie Poisson, ou KGP pour les intimes, est confortable, simple, un peu « garroché » mais très très sympathique. Tout de suite, je regrette de ne pas avoir réservé au bar; l’idée de déguster des huîtres et un verre de champagne accoudée au bar en est une qui me plaît particulièrement.
Enfin on prend place à table et le fort sympa Jean-Philippe Saint-Denis, qui a pris les reines du troisième établissement du duo (l’autre chef-propriétaire, c’est Matthieu Cloutier, que vous avez entre autres vu à la finale des Chefs), nous accueille avec un verre de bulles. Jusque là, tout va bien, vous vous en doutez.
Comme je le fais souvent quand j’essaie un nouveau restaurant, je donne carte blanche au chef. On veut goûter, on veut essayer, on veut sentir, on veut profiter. On ne prend donc pas la peine de regarder le menu ni la carte des vins (on les regarde, bien entendu, à la fin du repas). Notre seule consigne: faut que ça soit bon. Et cette consigne, la bande de joyeux lurons du KGP l’ont eue à coeur. C’était délicieux.
1er service: Une douzaine d’huîtres, six variétés. Gros coup de coeur pour les Island Creek. Juteuses, délicieuses, dodues. Miam.
2e service: Trois entrées en une: escargots frits et calmars frits, crevettes tempura et leurs mayos. Beaucoup de friture, l’affaire est claire, mais c’était vraiment bon.
3e service: Un tartare de saumon et de la pieuvre grillée sur salade roquette et tomates cerises, accompagnée d’humus. Le tartare de saumon, quoique classique, est délicieux et frais, mais le gros coup de coeur va à la pieuvre grillée. Cuite à la perfection, elle est merveilleusement complétée par l’humus, la verdure et les tomates cerises. MIAM.
Bon. Là, clairement, on n’a plus faim, mais voilà qu’on nous arrive avec une dorade complète. Elle est grillée, farcie de tout plein de quartiers de citrons et servie avec une polenta et un pesto ultra crémeux. On goûte un peu beaucoup par gourmandise parce que, en vrai, on est déjà saoules de bouffe et un peu pompettes de tout ce vin. Et là, c’est le coup de foudre. Cuite à la perfection (encore, I know, mais je cherche une autre expression et j’en trouve pas), la dorade fond dans la bouche et ses accompagnements la complètent d’une très jolie et agréable façon. Malgré toute la bouffe ingérée avant, c’est l’amour entre la dorade et nous, et nous avons peine à cesser de manger. Après avoir mangé les trois quarts du poisson, on abandonne. À reculons.
Pause. On n’en peut plus. On voudrait manger encore mais ça se peut pas. Nous sommes repues, nous sommes bien. Somme toute, une excellente, excellente soirée qui se termine avec une tarte au citron assez moyenne, mais c’est probablement dû au fait que je ne suis pas fan de la tarte au citron à la base.
Très hâte d’y retourner pour goûter aux soupes et au risotto de homard et à toutes les autres bonnes choses qu’il y a au menu.
Bravo à Matthieu et Jean-Philippe pour une autre belle réussite, et merci de vous être installés si près de chez moi!
Quant à vous, amis lecteurs et foodies amateurs de poisson…allez-y là, là. Mais réservez d’avance parce que même le mardi soir, c’est plein.
Kitchen Galerie Poisson
399, Notre-Dame Ouest
514-439-6886